Protection des droits des travailleurs


L’amélioration constante des droits des travailleurs constitue l’une des priorités nationales pour le gouvernement émirien. Les E.A.U., étant un pôle d’attraction pour des travailleurs de partout dans le monde, sont un pays qui accueille le plus grand taux de main-d’œuvre étrangère. Cela profite à la fois aux émigrés eux-mêmes, à leurs pays d’origine et aux Émirats. Selon la Banque Mondiale, les travailleurs étrangers ont, en 2014, envoyé 29 milliards de dollars américains à leurs pays d’origine, pour la plupart en voie de développement. Cela place les Émirats au 3e rang mondial des pays exportateurs de devises. Les sommes transférées, en aidant les familles des travailleurs expéditeurs, contribuent à soutenir les économies de leurs pays. 
Les E.A.U. ont ratifié neuf conventions principales émanant de l’Organisation internationale du travail au sujet des droits des travailleurs. Le pays a également adopté de nombreuses lois protégeant les droits des travailleurs, notamment en matière de recrutement, rémunération, logement et santé. 
Imposer des coûts à régler aux candidats au recrutement est un délit aux Émirats, qui ont pris des mesures pour protéger les travailleurs contre les malversations d’agents de recrutement peu scrupuleux. Il est interdit de réquisitionner les passeports des travailleurs étrangers. Il n’est pas, non plus, obligatoire pour un travailleur d’obtenir la permission de son employeur pour pouvoir quitter le pays. La loi émirienne astreint tout employeur à assurer à ses frais une couverture de santé pour tous ses employés. Il existe également des lois et réglementations strictes relatives au logement et à l’hébergement des travailleurs. Par ailleurs, le système de protection des rémunérations garantit le règlement des salaires à 3,2 millions de travailleurs.
Une ligne directe gratuite est mise à la disposition des travailleurs pour déposer toute doléance, 24 heures sur 24. Les E.A.U. ont institué, au sein des tribunaux, des bureaux d’aide juridique aux travailleurs pour les soutenir en cas de conflit de travail. Des unités de soutien aux travailleurs ont été créées partout dans le pays pour protéger ces derniers et les sensibiliser sur leurs droits.
En plus de l’intensification des mesures de protection des travailleurs, les E.A.U. appliquent des sanctions strictes en cas d’infraction aux lois relatives aux conditions de travail et aux droits des travailleurs.
Les Émirats ont par ailleurs signé de nombreux mémorandums d’entente avec les pays dont les travailleurs sont ressortissants dans le but de promouvoir la coopération relative à la protection des droits des travailleurs résidant aux E.A.U.
Œuvrant inlassablement pour améliorer les mécanismes de protection des droits des travailleurs, les Émirats ont introduit des réformes à ce sujet, qui sont entrées en vigueur le 1r er janvier 2016 – ce qui a placé le pays au premier rang dans la région dans ce domaine. Le ministère du Travail a émis trois décrets en 2015 (numérotés 764, 765 et 766) qui visent à s’assurer que les relations entre employeurs et employés se déroulent à l’amiable, de plein gré et sur la base de contrats de travail que seul le gouvernement est habilité à superviser conformément aux lois du travail. Les nouvelles réformes insistent sur l’amélioration de la transparence des opportunités et contrats du travail. Elles portent également sur les règles de rupture de contrat et facilitent pour l’employé le changement d’employeur. 
Selon les nouvelles dispositions, il est demandé au candidat étranger de signer une offre de services unique dans son pays d’origine. L’offre est soumise au ministère du Travail émirien avant la délivrance d’une autorisation de travail. Ensuite, un accord est signé, qui servira de contrat de travail officiel dès l’arrivée du travailleur aux Émirats. L’employeur n’est autorisé d’y apporter des modifications que si le contrat contient préalablement des clauses supplémentaires, dûment approuvées par le travailleur. Les deux parties disposent du droit de rompre le contrat ; et le travailleur, de changer d’employeur.